Soudain, à la sortie d’un contour brusque au lendemain des jours de quiétude et de pleine forme, la maladie survint pour l’un de nos parents. De perte d’autonomie à fatigue mutuelle, de maladie de l’un qui épuisa aussi l’autre, de deuils à faire mais à d’abord accepter, le quotidien d’un couple merveilleux qui a tout traversé ensemble depuis plus de cinquante ans s’en trouva naturellement bouleversé. Dans la fratrie, avec des degrés de perception et d’urgence différents et en prenant garde de ne pas ajouter nos peurs à leurs épreuves, nous avons soutenu au mieux nos parents avec nos moyens.
Au rythme de nos perceptions respectives précitées, nous avons tous reconnu la pertinence et le besoin d’un regard et d’un soutien expérimentés pour nous « aider à aider » nos parents et « aider notre parent aidant à soutenir l’autre » tout en veillant à ce que lui-même se préserve. Dans ce contexte, c’est une divine providence qui a mis Espace Proches sur notre route, et en particulier Madame Pfister. Nous avons pu, dans un cadre neutre et bienveillant, mettre tous les sujets difficiles sur la table, permettre aux émotions de se libérer, de celles qui se cachent humblement derrière des montagnes d’abnégation et s’interdisent même d’exister, comme condamnées au silence par les pattern familiaux.
Nous ne pouvons que souhaiter qu’une telle structure puisse poursuivre sa mission à long terme, son utilité et la pertinence des moyens mis en œuvre, d’aussi loin que nous pouvons en attester, constituant un service aussi essentiellement utile que bénéfique.
T.